Gloria Keller

Encore et toujours, j'entends les histoires des bateaux de réfugiés et les catastrophes que surviennent lorsqu'ils tentent de traverser la courte distance entre la côte africaine et l'Europe. Les rêves de ces personnes de pouvoir mener une vie meilleure dans le "paradis" de l'Europe sont rarement remplis. Ils ne sont pas voulus. Beaucoup d'eux perdent la vie dans des bateaux bondés, d'autres sont renvoyés immédiatement. En revanche, en Europe, nous voulons tout ce que ces pays ont de richesse, de nourriture et d’autres biens. Cet écart entre l’immensité d’une part et les limites étroites de l’autre est l’objet de ce travail.
Cette série comprend les objets "boats for people", constitués de boîtes à fruits qui parcourent le monde et trouvent des frontières ouvertes. En revanche, les navires de papier de journaux marocains représentent l'angoisse et la vulnérabilité des personnes pour lesquelles ces frontières ne sont pas ouvertes.
Une autre partie de cette série sont les objets "marines" en bois flottant et en vieux tubes de bicyclette. Ils sont dans le sable et évoquent des associations avec des os. Ils représentent les morts noyés qui apparaissent régulièrement sur les plages d'Europe et d'Afrique